Nous sommes à Montevideo. Une fois absorbé le décalage horaire, nous entamons les démarches douanières pour récupérer le camping-car.
Il nous faut tout d’abord trouver une assurance Mercosur pour le CC. Il s’agit d’une assurance responsabilité civile sans laquelle on ne peut rien faire. Cela nous coûtera 115 dollars pour un an. Rien de bien méchant mais pour ce prix les dommages au camping-car ne sont pas couverts. J’ai contracté une assurance en France via Allianz pour le CC. Le coût lui est de 3450 euros pour un an. On sent tout de suite que cela est plus sérieux. (Du moins j’aime à le croire).
Il y a 4 étapes à accomplir avant de pouvoir prétendre voir notre sweet home. Elles se sont déroulées sans problèmes majeurs. Nous avions loué les services d’un agent des douanes pour accélérer une partie du processus.
bien nous en a pris, il ne nous a fallu que trois jours pour réceptionner le CC. Cela nous a permis aussi d’effectuer les démarches en voiture dans le port qui est gigantesque.
Dès les premiers instants , Montevideo est une ville qui me paraît calme pour une capitale sudaméricaine. On ne ressent pas l’insécurité de certaines métropoles sudaméricaines ou européennes. L’Uruguay est un petit pays de 3,5 millions d’habitants dont la moitié se trouve dans la capitale.L’architecture est éclectique: bâtiments de style colonial et néoclassique, moderniste et Art nouveau.
L’Uruguay est souvent appelé le pays du maté ou la Suisse d’Amérique latine pour sa sécurité, sa démocratie, son faible taux de corruption et son niveau de vie élevé par rapport au reste du continent.
Il est considéré comme l’un des pays les plus avancés socialement en Amérique latine.
L’Uruguay autorise l’accès au cannabis en vente libre à condition d’être répertorié sur les registres d’état. Il suffit de se rendre dans certaines pharmacies telle que la très connue TAPIE. Cela engendre de longues files d’attente. Sur la seconde photo, vous apprécierez le dessin mural « La vida con valor ».
Le maté uruguayen est une véritable institution. 90% des uruguayens consomment du maté. Tout le monde ici se balade avec son thermos et sa calebasse de maté. Le maté s’achète en supermarché. C’est une poudre verdâtre qui provient des feuilles de l’arbre a maté. Le maté consommé en Uruguay provient en grande majorité du Brésil. On peut y rajouter quelques substances en provenance de Colombie.
Aujourd’hui, l’Uruguay importe près de 50 000 tonnes de maté par an, ce qui fait de lui le plus grand importateur de maté au monde (loin devant la Syrie et le Chili).
En Uruguay, le maté se consomme de manière traditionnelle : avec une bombilla, dans une calebasse. Le maté consommé en Uruguay est du maté affiné, un maté au goût puissant, pas vraiment conseillé pour les palais non-avertis (au risque d’être désagréablement surpris).
Le maté conserve pour les Uruguayens ce caractère symbolique qu’il avait pour les Guaranis : boire un maté, c’est bien plus que de partager une boisson. C’est un rituel social qui renforce les liens d’amitié, et favorise les échanges.
L’utilisation du thermos pour préparer le maté est une initiative de la culture uruguayenne, qui a permis de sortir le maté de la maison et de le partager partout, tout le temps. Il y a d’ailleurs une expression en Argentine pour ceux qui se baladent avec un thermos sous le bras : « avoir le style uruguayen ».