La légende des amandiers
Il était une fois, un jeune prince maure qui vivait dans un beau palais bâti au sommet d’une colline. Cela se passait au sud du Portugal, dans la province appelée aujourd’hui Algarve. C’était bien longtemps avant le règne d’Aben Afan, le dernier roi arabe. A l’époque Silves était une ville d’abondance, où sages et poètes avaient leurs cours et où les marchands commerçaient vers la Méditerranée. Comme n’importe quel prince digne de ce rang, Kader avait à son service de nombreux esclaves. Il remarqua, parmi eux, une jeune fille aux longs cheveux blonds qui était très belle. Jamais elle ne souriait, et malgré le soleil, son teint restait toujours pâle. Son travail pourtant n’était pas pénible. Elle devait uniquement veiller au bien être des oiseaux qui occupaient les volières du palais. Le prince s’inquiétait de cette pâleur doublée de mélancolie aussi chercha-t-il à savoir pourquoi sa belle esclave était toujours triste. Gwendoline venait des pays nordiques, et la raison de sa tristesse était le fait que jamais plus elle ne reverrait la neige. Riche de cette information, le jeune calife fit chercher dans son Afrique natale des milliers d’arbres fabuleux qu’on planta tout autour du palais
Lorsqu’ils fleurirent, Kader mena Gwendoline au sommet de la plus haute tour du château. De là, elle put admirer la terre couverte de blanc aux reflets roses pâles. La blancheur miroitait au soleil et s’étendait à perte de vue. Une larme coula sur le visage de la jeune fille.
– « De la neige, de la neige ! Merci maître » dit-elle en souriant.
– « Tu te trompes, ma douce. Ce n’est pas de la neige mais des amandiers en fleurs » répondit le prince. Gwendoline se blottit dans les bras de celui qu’elle avait servi et qui venait de lui donner une merveilleuse preuve d’amour. Ils se marièrent et furent heureux. C’est depuis, et ceci en souvenir de l’amour du calife Kader pour son esclave Gwendoline, que les amandiers fleurissent au printemps, dans le sud du Portugal.
L’histoire se passe à Barcelos, une petite ville située au nord du Portugal, du côté de Braga. Un jour, la ville fut frappée par un horrible crime.
Pendant un dîner chez un riche propriétaire de Barcelos une partie de l’argenterie fut volée et un des invités fut accusé du fait. Il fut jugé coupable par la cour. En dépit des preuves accablantes contre lui, il clama son innocence. Le magistrat donna à l’accusé une dernière chance de se justifier. Voyant un coq dans un panier près de lui, l’accusé dit : « Si je suis innocent, le coq chantera ! ». Le coq chanta et le prisonnier fut libéré.
Quelques années plus tard, de retour à Barcelos, il fit construire un monument en hommage à la vierge et à Saint Jacques.
Depuis, le Coq de Barcelos est devenu un symbole du Portugal. Un emblème qui représente la morale, la justice et l’optimisme.
2 jolis contes ce matin à lire… Merci ! Je vous embrasse