Kuna Yala ou Guna Yala ? On rencontre fréquemment les deux écritures avec un « K » ou avec un « G ». Jusqu’en octobre 2011, seul le « K » était utilisé. Mais en réalité le « K » n’existe pas dans l’alphabet de ce peuple, même si le « G » se prononce presque que comme un « K ».
Les rapports avec la République de Panama peuvent être décrits comme des rapports de suzeraineté.Ce fût le résultat d’un long processus de compétition politique et économique, notamment la contrebande de noix de coco avec la Colombie, qui constituait la principale activité économique avec le trafic de drogue, les îles San Blas étant un point de passage de la drogue issue de Colombie principalement.
Obtenu après une révolte des Kunas en 1925, le Traité de Porvenir a été modifié en 1954 lorsque le gouvernement panaméen a donné aux îles San Blas le statut de réserve (comarca) incluant, outre l’autonomie, leur intégrité territoriale. La constitution du système confédéral régional a été rédigée en 1945. Elle comporte trois points principaux :
- la protection du commerce des noix de coco
- la réaffirmation de l’autorité des chefs
- le soutien à l’autorité des beaux-pères et au mariage matrilocal.
La communauté Guna Kuna des îles San Blas est une situation unique en Amérique Latine.
La langue Kuna est une langue indigène de la famille Chibcha, elle est parlée par environ 60,000 personnes.
Les pratiques traditionnelles sont restées très conservatrices : la base de l’organisation du ménage reste la famille matrilocale. L’héritage revient à la fille aînée. D’un point de vue vestimentaire les hommes se confondent avec le reste de la population. Par contre les femmes ont gardé l’habit traditionnel qui comporte encore des anneaux nasaux dorés.
Ce ne sont pas des déguisements ancestraux pour touristes. Cette communauté d’indigènes bien intégrée a su garder son identité culturelle tout en s’adaptant au monde moderne.
Des couleurs et encore des couleurs, des photos magnifiques qui nous font voyager.
Nous vous souhaitons une belle année 2017.
Bises à vous deux
Françoise et Dom.